La bete humaine
Introduction : Situation – 1890. La Bête humaine est le 17 Emme Roman des Rougon-Macquarts, « Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire », qui en comporte 20 (de 1869-1870 0 1893). Cette œuvre s’inscrit sans le projet naturaliste (dont Zola est le chef incontesté), elle relate un « un procès verbal » des agissements politiques d’un régime sous le Second Empire et des actes d’une famille, ici Celle des Macquart marquée par des tares héréditaires.
La Bête Humaine évoque la branche des Macquarts (tares héréditaires), illustre le milieu des cheminots à cette époque qui est en pleine expansion. Cette œuvre symbolise à la fois le roman de l’âme et le roman du crime.
Selon son habitude (cf. Nana, l’Assommoir, etc.), Zola met en place ses personnages dans un décor. Roubaud, sous-chef de gare, attend sa femme Séverine dans sa chambre de la maison appartenant à la Compagnie des chemins de fer de L’Ouest, donnant, sur la gare Quai Saint-Lazare. Il se met à la fenêtre et regarde le spectacle qui s’offre à lui… et au lecteur. (Caractérisation) Ce texte constitue l’incipit du roman de Zola, c’est-à-dire son commencement. Il est constitué de trois paragraphes descriptifs qui n’éclairent pas le para texte puisque le lecteur n’y trouve nul écho direct du titre. (Axes de lectures) Nous nous attacherons à tenter de dégager la spécificité de cette page en étudiant la manière dont les fonctions traditionnelles de l’incipit (INFORMER/INTERESSER en ouvrant un horizon d’attente) sont remplies. Nous proposerons ainsi une lecture composée du texte selon deux axes : nous lirons d’abord cette page comme une exposition naturaliste qui ancre l’histoire dans le réel (I) puis nous cernerons les procédés plus poétiques et symboliques qui font de cette ouverture la véritable matrice de l’œuvre (II).
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I) une exposition naturaliste