La Lison dans La Bête Humaine de Zola
La Bête humaine est un roman d'Émile Zola publié en 1890, le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Ce roman est le résultat de la fusion d'un roman sur la Justice, et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur.
L’extrait étudié se trouve dans le chapitre 10, plus exactement vers la fin du chapitre. Dans ce chapitre on raconte que Phasie (une cousine du père de Jacques) a été empoisonnée par Misard qui voulait s'emparer de son magot, et Flore, la fille de Phasie, veut tuer les amants Jacques et Séverine. Pour cela, elle organise un accident, qui fait des morts, mais n'atteint pas les personnes visées. Dans l’accident la Lison est gravement abimée.
Comment la Lison est-elle représenté dans l’extrait ? Nous montrerons comment le narrateur fait oublier que la Lison n'est qu'une machine, nous montrerons ensuite comment il parvient à créer le pathétique.
Première partie :
1) Le "point de vue narratif" : la scène est vue à travers Lantier (focalisation interne), le narrateur évoque ses pensées, ses souvenirs, ses sentiments et ses émotions.
Il s'agit d'un "monologue intérieur" ; Lantier éprouve vis-à-vis de la Lison les sentiments d'un homme à l'égard d'une femme dont il assiste à l'agonie.
Sa pensée va dans le présent (l'agonie et la mort de la L.) et le passé (le souvenir de la L.).
2) Le narrateur identifie la Lison à :
- un être vivant/une femme l. 6 « sa maladie », l. 9 « pardonnait-il », l. 22 « son âme », l. 23 « la faisait vivante », l. 25 « elle était morte », … Champs lexical du corps humain : l. 19 « cœurs », l. 20 « le sang de ses veines », l. 21 « ses bras », l. 28 « son tronc, ses membres, ses organes », l. 29-30 « un cadavre humain » … Verbes nominaux : l. 22-23 « s’en allait », l. 25 « s’apaisa, s’endormit », l. 26 « se taire » verbes habituellement réservé aux personnes
- un animal l. 16 « … d’une bête de luxe … »
- un enfant l. 14 « une