La boue des flandres
Max Deauville se passe pendant la première guerre mondiale de 1914 -1918 .
La première partie du livre intitulée « Carnet de route » jusqu'à la page 150 est une sorte de journal de guerre relatant les évènements du front de manière chronologique en suivant le déplacement des troupes. Max Deauville tente de nous raconter son quotidien de médecin jour après jour pendant la guerre en fixant les dates des batailles auxquelles il assiste : « Steenstraete, le 25 mai 1915 » , p. 118 par exemple.
Parfois, un sommaire raccourcit le récit comme par exemple à la p.79 : « Les derniers jours, au milieu de la tranquillité habituelle, quelques évènements se sont passés qui auraient du attirer l'attention », ou encore, p. 107: « Toute la journée, le canon a grondé faisant trembler les vitres ».
Comme la narration se fait de manière chronologique, mais de manière discontinue – parfois rien n'est relaté durant plusieurs jours de suite - il n'y a pas de construction de phrase d'ellipse.
Dans la deuxième partie « Récits », l'ordre chronologique n'est plus respecté: il s'agit d'une appréciation personnelle de l'auteur sur les personnages et les faits de guerre où le respect de la chronologie n'est plus indispensable à la compréhension du lecteur.
Par certains flashbacks, il replonge par exemple dans les souvenirs du passé où la quiétude et la pureté des paysages contrastent avec l'anxiété et le vacarme de la guerre : « Jadis, le long du canal de Loo s'étendaient des prairies vertes et grasses. Les talus herbeux s'ornaient par endroits d'un pointillé rouge de coquelicots, et l'eau reflétait le ciel pur », p.250 .
D'autres fois, une anticipation donne une possible projection sur l'avenir, dans « Conseils à un embusqué », p. 185 : « Il est probable toutefois que les grands diseurs de bonne aventure, les politiciens influents, clameront à leurs