La chevelure
Introduction :
La Chevelure est un poème tiré de la seconde édition des "Fleurs du Mal" édité en 1861. La chevelure est un long poème composé de 7 quintils et de 35 alexandrins. C'est un poème romantique, dans lequel Baudelaire décrit la magnifique chevelure d'une femme et ce qu'elle lui évoque. Tout laisse pensée que la figure féminine qui y est décrite est Jeanne Duval, l'une des maitresses de Baudelaire.
On peut y observer deux grand thème, " la transformation de la réalite par l'imagination et "Une rêverie exotique et sensuelle" qui débouchera sur une expérience mystique.
I/ TRANSFORMATION DE LA REALITE PAR L'IMAGINAT°
1°) Un ancrage réaliste.
- Indices spatio-temporels : Peupler ce soir l'alcôve obscure (l.2) : Ancrage réaliste, un lieu clos abritant les jeux érotiques du narrateur.
- Omniprésence du champ lexicale de la chevelure : "boucles", "tresses", "cheveux", "duvetés", "mèches".
- Evocation des jeux du narrateur avec cette chevelure : « je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir, je plongerai ma tête (…) dans ce noir océan , ma main dans ta crinière lourde… »
- Les indices d'énnonciation montre la fétichisation de ce fragment du corps féminin : le poète s’adresse à elle comme à une personne, elle semble être la destinataire du poème.
- La deuxième personne est utiliser pour désignant la chevelure : « tes profondeurs, ton parfum, fortes tresses soyez la houle qui m’enlève, tu contiens mer d’ébène un éblouissant rêve , cheveux bleus (…) vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ».
- Ce n’est qu’à la fin du poème (dans ta crinière lourde) que l'utilisation de la deuxième personne s’adresse à la femme : tout au long du poème la chevelure semble se substituer à la femme dans l’adoration du poète.
2°) Au yeux du poète.
- La chevelure est transformée par le jeu des métaphores : elle est tour à tour comparée à la pilosité animale (toison, crinière, moutonnant, encolure), à l’ondulation des vagues (moutonnant,