La citoyenneté romaine sous l'empereur Caracalla
Introduction:
La citoyenneté à Rome est très différente de celle d'Athènes. La démocratie athénienne s'exerce sur un petit territoire et concerne un nombre limité de citoyens, égaux devant la loi, et dirigeant ensemble leur cité, contrairement à Rome, entre le Ier et le IIIe siècle après J.-C., qui n'est pas une démocratie et où la citoyenneté ne se fonde pas sur le principe d'égalité entre les citoyens : elle est déterminée par la naissance et la richesse. Caracalla accorde en 212 la citoyenneté romaine (constitutio antoniniana) à tous les habitants libres de l'Empire. Les nouveaux citoyens peuvent conserver leur droit et leurs coutumes aussi longtemps qu'ils le souhaitent : cette mesure n'impose en aucun cas le droit privé romain.
Problématique: Quelles sont les conséquences de l'Edit de Caracalla ?
I La citoyenneté romaine
A) La citoyenneté romaine avant Claude :
Caligula est le troisième empereur romain, régnant de 37 à 41.
• Pour être citoyen romain, il faut être le fils d'un citoyen romain.
Deux catégories existent : les patriciens, issus des familles les plus puissantes de Rome, et les plébéiens. Ils bénéficient tous des droits civiques romains, mais ne votent pas dans les mêmes assemblées et n'ont pas la même importance dans la vie politique de Rome.
• Cette catégorie des citoyens par la naissance est minoritaire et d'autres moyens existent pour obtenir la citoyenneté romaine : les esclaves affranchis peuvent avoir certains droits civiques limités (devenir magistrats, soldats, voter à certaines assemblées…) si leur ancien maître est citoyen romain ; les étrangers qui ont servi plus de 24 ans dans les troupes auxiliaires des légions romaines peuvent obtenir le droit de cité (ensemble des droits dont bénéficient les citoyens romains) ; dans les cités de droit latin, les magistrats étrangers peuvent obtenir la citoyenneté à la fin de leur charge ; l'empereur peut accorder la