La cloche fêlée, baudelaire

1194 mots 5 pages
Imposé par une longue tradition, le sonnet est devenu la forme fixe « naturelle » de la langue française. Forme fixe parce que le sonnet, au même titre que le rondeau, le virelai ou la ballade obéit à des règles d'organisation tant sur le plan de ses rimes que sur celui de sa disposition typographique. Il reste la forme poétique la plus pratiquée durant toute la première moitié du 17ème siècle que ce soit par les baroques tels que Sponde ou par le premier des poètes classiques qu'est Malherbe. Le sonnet était à sa naissance un canevas imposé à ceux qui voulaient y recourir, il permettait de discipliner la création poétique. Mais loin d'être une forme que l'on pourrait considérée comme « limitée » par son carcan formel, la contrainte est stimulante et c'est d'ailleurs, selon Baudelaire, l'adaptation à cette contrainte formelle qui permet le jaillissement de la merveille car « l'infini est plus profond quand il est resserré ». L'esthétique de Baudelaire n'a rien d'une foi en un idéal fixé par des modèles passés et ce que Rimbaud appelait une forme « mesquine » permet au contraire au poète de donner à sa pensée une plus grande intensité, celle-ci est fondée sur la tension entre les vertus d'un idéal et l'expression d'un tempérament et d'une imagination dont seule compte l'originalité.

Si les quatrains obéissent le plus souvent à une organisation rimique classique en (abab) ou en (abba), les tercets présentent une organisation plus problématique, il est même difficile dans certains cas de parler de « tercets » car ils ne fonctionnent pas toujours par paires. Même s'il serait laborieux de proposer une typologie des sonnets des Fleurs du Mal selon leurs rimes, car chacun demande à être interprété à la lueur de l'interprétation du lecteur, il est toutefois possible d'affirmer que les quatrains et les tercets sont indépendants, d'abord rimiquement mais aussi par l'impression qu'ils dégagent. « La cloche fêlée » marque cette opposition entre deux sentiments

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