la comédie
Définition et fonction dans la société:
Le mot de comédie (en français) a d'abord servi à désigner le théâtre en général (XIV-XVIe siècles). A partir de la Renaissance, on lui a attribué un sens plus restreint et plus précis: il renvoie désormais à un genre dramatique qui se distingue à la fois de la tragédie (forme noble du théâtre) et de la farce (forme populaire du théâtre). La comédie est un genre protéiforme(plusieurs formes, différents aspects),donc difficile à saisir. Il y a quand même des constantes: il s'agit d'un texte composé de dialogues en vers ou en prose et destiné à provoquer le rire (l'humour peut être aussi bien innocent que grinçant); on y retrouve une intrigue (souvent amoureuse), une peinture psychologique ou sociale, de la fantaisie (autant dans les mots que dans l'action); le texte met en scène des personnages tirés la plupart du temps de la vie ordinaire (contrairement à la tragédie); le ton est en général léger, enjoué. Elle se tourne toujours vers l'aspect ridicule des êtres et des choses, elle en souligne le caractère insignifiant; elle cherche à faire descendre l'homme de son piédestal (la tragédie vise le but inverse). L'idée de jeu est à la base de la comédie: elle joue avec les êtres et les choses, elle se joue d'eux allègrement. Ce jeu (entendu à la fois comme amusement et comme distance prise par rapport au monde) représente un moyen efficace et fécond de traiter des problèmes des hommes et de la société. Certains auteurs de comédies s'en sont avisés et ont ainsi proposé, par le biais du rire et d'une écriture ludique, une critique de la société, une satire des moeurs qui régissent la vie des hommes (ex.: Aristophane, Molière, Beaumarchais); ils ont fait de la comédie un miroir qui reflète la réalité, mais en la déformant, en la grossissant, en la transformant (ex.: création de types comiques). Le théâtre, avec sa grande portée, a permis à ces écrivains une diffusion très large de leurs idées. Les