La concentration des médias en union européenne
La concentration des médias au sein de l’Union européenne reste un sujet sensible et d’actualité pour les institutions européennes, ainsi que les Etats membres.
Un média est un service permettant une diffusion large et collective d’informations, quel qu’en soit le support (radio, télévision, presse, livre, publicité…). Suite à une grande avancée technologique quasi-permanente dans le secteur de l’audiovisuel notamment, on constate une forte augmentation de la consommation médiatique, ainsi que la disparition, en la matière, des frontières entre les pays européens ou non.
D’un point de vue communautaire, il s’agit de la mise en œuvre de la liberté d’établissement et libre prestation de services dans l’intérêt des prestataires médiatiques, ainsi que de « la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées… sans considération de frontière » pour les destinataires de ces services. Mais il faut également tenir compte des règles de concurrence établies dans les traités (articles 101 et s. TUE), notamment en ce qui concerne les concentrations.
La concentration se définit par un « changement durable du contrôle » d’une ou plusieurs entreprises. Cela peut se caractériser par une fusion, l’absorption d’une entreprise ou sa prise de contrôle. Les opérations de concentration se sont multipliées avec l’élargissement du marché commun et ont permis de mieux résister à la pression des grands groupes américains et japonais. Certes, les institutions communautaires ne s’y sont pas opposées, mais elles ont émis la condition que les principes de concurrence du marché commun continuent à être respectés dans les mêmes conditions.
A partir des années 80, l’ouverture à la concurrence du secteur audiovisuel en Europe, les enjeux financiers, la concurrence de puissants groupes américains, le développement de nouvelles techniques de diffusion et la multiplication des chaînes ont poussé les entreprises vers