La conscience de soi doit elle quelque chose a la presence d autrui
Dès lors, la question de savoir si la conscience de soi suppose autrui ne semble pas se poser, puisque autrui paraît absent de ce mouvement de la conscience vers elle même. Cependant, autrui, celui qui n'est pas moi, tout comme moi, est capable d’être conscient de soi.
C’est pourquoi, il apparaît tout à fait légitime de se demander, si l’autre est la condition nécessaire à ma propre conscience ? Et en quoi l’autre me donne accès à ma propre conscience ?, qu'est ce que la conscience de soi doit-elle à la présence d’autrui pour se saisir en tant que conscience ? Et que m’apporte la présence d’autrui ?
Chez Descartes, l'existence de la substance pensante, est prouvée par le cogito. Alors meme que je doute de tout, je suis assuré de toujours penser à ce doute et donc d'avoir une conscience. Ainsi, selon cette approche traditionnelle de la philosophie classique, si tout ce qui est exterieur à moi vacille et disparaît, il n'en reste pas moins une présence interieur et ultime de l'etre, ou la conscience qui dit «je» est lié à la pensée ( je pense) et à l'existence ( je suis ). Ainsi ma conscience est la seule et unique certitude absolue et peut exister par elle meme. Je peux en effet douter de toutes mes conaissances, de l'existence du monde, de mon corps, mais je ne peux pas douter que moi qui doute et qui par concequent pense, je suis.
Pour descartes, la conscience est donc le moi, l'ame, l'esprit: «une chose qui pense, qui doute qui concoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent» ( meditation, II, 9 ). la conscience se pense comme distincte du corps, elle n'a pas besoin de support materiel pour exister et se suffit donc à elle meme.
Au premier abord, la conscience semble ne caractériser que le rapport d'un individu à lui-même. Elle