La crise; cause conséquence, solution
L’annonce en l’an 2000 de l’entrée en vigueur d’un nouveau système comptable dans certains pays d’Afrique sub-saharienne francophone a, indubitablement, sonné un véritable branle-bas d’adaptation dans l’esprit et le comportement de presque tous les gestionnaires, comptables et managers d’entreprises. En effet, le Conseil des ministres chargés de la Justice et des ministres chargés des Finances de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), tenu à Yaoundé (Cameroun) les 23 et 24 mars 2000, a adopté l’Acte uniforme portant sur le droit comptable applicable dans les Etats-parties au traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Il s’est agit non pas de normaliser les prescriptions des différents systèmes comptables des pays en cause mais de procéder à une harmonisation des principes, règles et dispositions comptables applicables désormais dans ces Etats-parties. Compte tenu de l’évolution internationale des techniques de gestion et méthodes comptables, cette harmonisation a naturellement pris en compte les nouveaux concepts et documents d’analyse financière ainsi que de nombreuses innovations, différences ou divergences par rapport à l’ancien système comptable. A ce jour, 161 pays membres de l’OHADA disposent donc d’un véritable Droit comptable et d’un système comptable harmonisé, dénommé « système comptable OHADA ». Constituée par des dispositions générales ou de détail dispersées dans les différents Actes uniformes en vigueur, la législation comptable est ainsi devenue un tout, c’est-à-dire un droit d’intérêt général garantissant de nombreux avantages aux investissements étrangers, aux sociétés transnationales ou ayant des filiales dans cette partie de l’Afrique. Il est évident qu’une telle harmonisation ne se fait pas sans poser de problèmes d’ordre comptable dans la pratique et la gestion des entreprises ; elle entraîne des bouleversements dans les habitudes de travail des professionnels de la