La crise de 1929 : fin d’un cycle ou fin d’un monde ?
Le krach qui se produit à Wall Street le 24 octobre 1929 est un événement considérable. L'effondrement des cours de la Bourse de New York provoque l'affolement des milieux financiers. Rapidement, la crise financière s'étend à l'ensemble de l'économie américaine, puis à l'économie mondiale.
En fait, la crise a commencé dès 1928 en Allemagne : les capitaux américains, doutant de sa stabilité, ont quitté le pays pour se tourner vers Wall Street qui bénéficie alors d'une forte hausse des actions. La spéculation boursière, alimentée par le crédit facile, est devenue une issue pour des capitaux confrontés à un tassement des profits dans les secteurs de la consommation (automobile, bâtiment). La crise a été d'autant plus forte que le décalage s'est creusé entre l'envolée des cours boursiers et le tassement de la production réelle.
L'activité diminue fortement dans tous les pays industrialisés : aux faillites bancaires succèdent les fermetures d'usines. Le nombre des chômeurs croît massivement. À la fin de l'année 1932, ils sont 12 millions aux États-Unis, 6 millions en Allemagne, 3 millions au Royaume-Uni. La crise économique et la misère qu'elle engendre sont au coeur du débat public. Aux États-Unis, Franklin Delano Roosevelt est alors élu sur un programme interventionniste. Lorsqu'il prend ses fonctions présidentielles, au début de l'année 1933, les Américains espèrent que grâce à ce " New Deal ", à cette " Nouvelle Donne ", le pouvoir politique mettra fin à la crise. Roosevelt applique alors une politique de relance de