Hannah Arendt, réelle icône intellectuelle de nos jours, était pourtant très peu connue en son temps. Après un doctorat en philosophie, elle fuit l’Allemagne nazie pour l’Amérique où elle se fait naturaliser en 1951. , Edité en 1954, dans son ouvrage La crise de la culture, elle interroge la crise de l’éducation dans l’un de ses six essais philosophiques. A cette période, l’Amérique est en pleine crise éducative, en retard sur ses voisins occidentaux qui eux ont de bien meilleurs résultats. On pourrait résumer cet essai comme une critique des méthodes utilisées par les Etats Unis. Elle attribue cet « échec » à trois idées de bases qui, selon elle, ne font qu’embourber les Etats Unis dans la crise, l’éducation étant le reflet de l’état du pays. Elle n’hésite pas à se montrer conservatrice sur ce que devrait être l’éducation : le du monde dans lequel nous vivons nous ayant précédé, nous devons toujours tenir compte du passé.
Nous devons à Rousseau la première explication de la crise donnée par Hannah Arendt; l’enfant n’est plus considéré comme un adulte en miniature. Grâce à ces révélations qui ont bouleversé notre monde moderne apparaît l’idée que le monde de l’enfance est une société parallèle, organisée et sédimentée. Les adultes se doivent de laisser les enfants se diriger eux-mêmes sans intervenir. L’enfant est le seul détenteur de l’autorité au sein de son gouvernement. Le problème soulevé par l’auteure met en lumière le fait que l’autonomie des enfants entraîne souvent une tyrannie du groupe d’où les enfants, pris individuellement, se sentent exclus et obligés soi t de se conformer, soit de se rebeller, ce qui entraîne une délinquance juvénile. La plupart des enfants arrivent à se situer entre ces deux notions. Cela implique donc que l’enfant, suite au traumatisme de l’exclusion modèlerait un comportement qu’il