La croissance perdue ?
I. L’analyse économique des fluctuations cycliques 1. Le cycle économique peut revêtir des formes très diverses * Jusqu’à la 2nde GM : cycle = alternance de phase d’expansion et de dépression autour d’un trend horizontal. La crise correspond au court retournement de la conjoncture. Prix, emploi et production varient dans le même sens. * Après 1945 : il n’y a plus alternance mais fluctuation autour d’un trend croissant. Il n’y a plus dépression mais récession (ralentissement de la croissance) et la crise définit la période de récession elle-même. * 3 types de cycles : * KONDRATIEV s’appuie sur des séries statistiques des prix de 1770 à 1920 pour établir ses cycles de 50-60 ans. Inflation et faible taux d’intérêt en phase A et déflation et fort taux d’intérêt en phase B. 1790-1814 (A) 1814-1849 (B) 1849-1873 (A) 1873-1896 (B) 1896-1920 (A). On peut difficilement prolonger l’analyse à cause de la stagflation mais les taux d’intérêt restent révélateurs et il n’y a pas de vraie phase B (diminution de la production en volume). * JUGLAR : cycle d’affaires de 10 ans phase d’expansion (inflation et développement du crédit) puis crise (crise boursières et faillites) pendant quelques semaines puis dépression (déflation) puis phase de reprise. Le cycle des affaires est lié à l’essor de l’industrie. * KITCHIN : cycles courts de 42 mois liés aux variations de stocks stockage qui accélère la croissance puis déstockage qui aggrave la récession. * Les cycles longs intéressent les marxistes, les schumpétériens et les régulationnistes, les cycles courts intéressent plus les néoclassiques et les keynésiens.
2. Les cycles constitueraient des régularités du