La danse macabre
Au Moyen-âge, la mort faisait partie du quotidien. L’espérance de vie ne dépassait d’ailleurs guère la trentaine. Ajouter à cet espérance de vie très courte, les guerres, la pauvreté, les nombreuses famines, les épidémies dont la peste qui au XIVe siècle emporta un tiers de la population européenne.
Face à cette mortalité féconde, l’Eglise commence à concevoir des programmes iconographiques issus des visions de l’Apocalypse de Jean et de Saint Mathieu.
Au XIIe siècle, à l’époque romane, des thèmes iconographiques centrés sur l’idée d’une fin des temps fort proche émergent des tympans des portails d’églises. On peut y voir généralement un Christ en gloire à la fin des temps ressuscitant les morts ou encore un Christ jugeant les âmes des Hommes. Le plus bel exemple est le tympan du portail ouest de l’église Saint-Lazare d’Autun.
Le thème du jugement dernier ne se retrouve pas qu’en sculpture mais également dans l’art du vitrail ou de la peinture. Il s'imposera comme un thème dominant au XIIIe siècle. La mort dut pétrifier plus d’un misérable pécheur.
L’idée d’une rédemption imminente était donc omniprésente dans le cœur des Hommes au Moyen-âge à tel point que l’idée même de la mort était devenue une obsession au XIVe jusqu’au XVIe siècle.
En sculpture, vers 1380, le gisant de la sculpture funéraire représentant jadis un personnage couché et endormi à la beauté éternelle se transforme en cadavre en décomposition réalisé dans un souci de réalisme édifiant qu’on appelle communément un transi.
En littérature, apparaissent les « Ars moriendi » ou « art de bien mourir », livres religieux qui