La decentralisation
La décentralisation fait l’objet d’un intérêt majeur de la part de la plupart des États africains et des agences de la coopération internationale. Dans ce contexte, on constate que le terme de décentralisation est souvent utilisé de manière générique pour désigner une série de processus qui, selon les lieux, présentent des traits relativement différents (déconcentration, territorialisation, dévolution, communalisation, décentralisation, municipalisation, etc.). Il est par ailleurs admis que « les processus de décentralisation sont très différents d’un pays à l’autre, non seulement parce qu’ils s’inscrivent dans des histoires différentes, mais également parce qu’ils édictent des dispositions formelles variées ». Autrement dit, il n’existe pas de modèle de décentralisation qui pourrait être appliqué partout, par simple transposition. Les pays qui s’engagent dans la décentralisation ont une histoire, une culture, des institutions et des pratiques qui leur sont propres. Les réformes qu’ils conduisent ne pourront être appliquées jusqu’au bout que si elles sont susceptibles d’une appropriation par leur population, c’est-à-dire si elles s’intègrent harmonieusement, par leurs modalités