La demarche scientifique
D’après André Giordan, la démarche scientifique consiste à « faire émerger des éléments observables ou quantifiables, de les confronter à des hypothèses, de pouvoir maîtriser la démarche pour éventuellement la reproduire et de pouvoir discuter tous les résultats »1. Toute démarche scientifique fait appel au raisonnement. Ce dernier s’appuie sur des faits expérimentaux, des lois, des propriétés d’objets,… Ainsi, observations, mesures, enregistrement de données, modélisation, simulation et enquête sont des démarches scientifiques possibles. L’important dans une démarche scientifique, d’après Gérard de Vecchi et Nicole Carmona-Magnaldi, « C’est de chercher, de regarder la réalité avec un autre œil, c’est d’être à l’affût des contradictions qui nous interpellent et qui nous amènent à nous poser des questions ;… c’est enfin, construire des modèles explicatifs qui nous permettent d’appréhender le monde qui nous entoure. »2 On distingue dans les démarches scientifiques les conceptions « positiviste-empiriste » et les conceptions « socio-constructiviste ». Tableau I Comparaison des conceptions « positiviste-empiriste » et « socioconstructiviste »3 Conception « positiviste-empiriste » La science commence avec des observations. Croyance en une science descriptive qui ne construit pas ses objets, mais les trouve tout faits. La science est entièrement définie par une méthode propre qui se veut neutre, universelle et indépendante des contextes socio-historiques. La science est en contact direct avec la réalité (immédiateté). Les modèles ou lois que la science produit sont le « reflet » de la réalité. Conception « socio-constructiviste » La science commence par des questions ou des problèmes. Influence du contexte… La science tire son origine de questions liées à la fois à son évolution interne, mais aussi à partir des contextes historiques, sociaux, culturels… La science construit des modèles. Ces modèles sont des outils pour tenter de comprendre