La division du travail participe-t-elle à la croissance économique?
B/ Les causes du chômage
A/ Les facteurs de la croissance
C/ Moyennisation ou polarisation ?
C/ Progrès technique et emploi
A/ Mesure et évolutions de la mobilité sociale
Jean Pierre Malrieu
A/ Les facteurs de la croissance
D/ Croissance et développement durable
D/ Les déterminants de l’investissement
E/ Flexibilité et emploi
C/ Progrès technique et emploi
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C/ Le fordisme, mode d’organisation du travail et mode de régulation économique
D/ Les formes d’organisation post-tayloriennes du travail
B/ Crise du taylorisme et néotaylorisme
L’idée selon laquelle la division du travail (la spécialisation de l’ouvrier) peut engendrer des gains de productivité n’est pas neuve. Elle a été analysée et exposée de manière systématique pour la première fois par Adam Smith dans la Richesse des Nations (1776), au travers de l’exemple désormais fameux de la manufacture d’épingles. (Doc).
D’après Smith, la DT produit des gains de productivité pour trois raisons (doc)
Une augmentation de l’habileté, de la dextérité de l’ouvrier, due à la spécialisation dans des tâches simples L’élimination de la perte de temps lors des changements de tâches L’invention d’outils (qui est favorisée par la simplification des tâches)
Globalement, cette analyse est peu contestée. Même Marx admet que la division du travail génère des gains de productivité. Cependant, dans le détail, chaque argument de Smith pose problème.
L’augmentation de l’habileté de l’ouvrier représente-t-elle une source de gains de productivité inépuisable ? L’élimination des pertes de temps au moment des changements de tâche passe-t-elle nécessairement par une division pousée du travail ? La simplification des tâches rend-elle réellement plus aisée l’invention d’outils par l’ouvrier ?
En outre, certains auteurs voient dans la DT un moyen, non seulement d’accroître la productivité, mais