La douleur
Impact de la douleur non traitée et prévention de la douleur chronique I. Définition :
La douleur est une sensation désagréable prenant naissance dans les tissus lésés, mais n’estelle que cela ? Pour les philosophes antiques la douleur est une émotion. Pour Aristote c’est une passion de l’âme. Pour René LERICHE, auteur contemporain, la douleur entraîne le rejet, annihile la réflexion et les sentiments, détruit le langage, supprime l’objectivité. • Réflexion sur la double relation : Emotion/Douleur et Facteur temps/Mémoire.
Si la douleur se prête à une description en terme de sensation, elle est avant tout un état mental pesant et contraignant, allant du désagréable à l’insoutenable. La douleur est définie par l’association internationale de l’étude de la Douleur comme : « une expérience sensorielle et émotionnelle pénible associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en terme de lésion de ce type » Cette définition met en relief le rôle de l’affect en tant que composante intrinsèque de la douleur. L’émotion est plus qu’une réaction à la perception douloureuse, elle fait partie intégrante de l’expérience de la douleur. Cependant, cette définition, comme on le voit ne fait pas référence à la mémoire. • Voies de la douleur : Les études neurophysiologiques montrent que les signaux indicateurs d’une lésion tissulaire empruntent trois neurones et deux voies : Le premier neurone allant de la périphérie à la corne postérieure de la moelle. Le deuxième neurone allant de la corne postérieure au thalamus. Le troisième neurone allant du thalamus au cortex. En ce qui concerne les voies, nous avons tout d’abord une voie rapide localisée précise discriminante constituée par les fibres A delta peu myélinisées, constituant le faisceau néospino-thalamique aboutissant au thalamus latéral puis au cortex sensitif de la pariétale ascendante S1-S2. Il s’agit de la voie de la douleur sensorielle. Une deuxième voie de la douleur tardive