Faut - il avoir du nez ? [ philosophie ]
L'Homme a su évoluer au cours des siècles en utilisant tous les moyens qui ont été mis à sa disposition dont le goût, la vue, le toucher et l'odorat. Toutefois, tous les sens n'ont pas eu la même importance dans le développement. Il est ainsi le plus méprisé. On peut se demander pourquoi et s'interroger de la place qu'il a pour l'Homme. Si le nez est dénigré, il a cependant une importance capitale et jouit d'une certaine notoriété au cours de l'humanité.
I – Un nez assez mal senti, l'odorat : un instrument de connaissance adéquat ?
L'odorat est un sens rudimentaire, c'est même un sens interdit pour bon nombre de philosophes. Le verbe « sentir » est un verbe, qui affiche un manque d'odorat et nous manquons de mots pour définir des odeurs. Le sens de l'odorat procure différentes sortes de plaisir, il stimule notre mémoire et fonctionne quand les autres sont au repos. Cependant, traditionnellement on éprouve peu de fierté à avoir de l'odorat, sans doute parce qu'il nous rappelle que nous sommes d'une espèce animale. Il y a donc une dévalorisation de l'odorat, qui est liée à notre obsession du propre et de l'inodore, dans notre société.
Le nez peut-il être un instrument de connaissance ?
A – Avoir du « Nez » ?
L'expression signifie « faire montrer de clairvoyance », faire preuve de sagacité ( la pénétration faite d'intuition et de vivacité d'esprit ). L'odorat est une forme de perception. BERGSON - Matière et Mémoire, c'est intéressé à la perception. « La perception serait en droit l'image du tout, elle se réduit en fait à ce qui nous intéresse ». Autrement dit, nous interprétons la sensation en lieu de l'action, les origines de notre perception des choses sont utilitaires. La perception est déterminée d'abord par la nécessité de l'action. Ce sont nos besoins qui découpent dans la continuité des qualités sensibles – qui découpent des corps et des qualités distincts. La perception n'est pas une connaissance totale,