La drogue est elle une menace pour la société?
L’essentiel des revenus du trafic de drogue profitent au crime organisé dont les profits nécessitent des procédures de blanchiment d’argent. Il convient de préciser que le trafic de stupéfiant appartient à un ensemble de pratique illégales (trafic d’armes, trafic de main-d’œuvre, etc.) permettant de financer le crime organisé.
La prise de valeur du produit augmente exponentiellement à chaque passage de frontière; ainsi le produit ne commence véritablement à prendre de la valeur qu’après avoir quitté le pays producteur. Chaque passage de frontière impliquant d’acheter la route en payant des militaires ou des fonctionnaires corrompus. Le contrôle des routes est donc stratégique. C’est généralement à ce niveau qu’interviennent les organisations criminelles. C’est à ce niveau que se génèrent les plus gros profits qui nécessitent des procédures de blanchiment avant d’être réinjectés dans l’économie.
Distribution au détail
La distribution est organisée en structure pyramidale. Les gros dealers, narcotrafiquants, s’occupent de transactions de plusieurs kilos, alors que les petits dealers, revendeurs de rue souvent usagers eux-mêmes, s’occupent des transactions avec le consommateur final. Les profits réalisés par les petits dealers sont directement réinjectés dans l'économie locale sans passer par des procédures de blanchiment.
Tant que l’argent n’est pas blanchi, les profits du trafiquant sont « virtuels ».
Les sommes d'argent sont si importantes que seul le système financier international permet de les blanchir ; les circuits de recyclage traditionnel (casinos, bars, commerces etc.) seraient trop vite saturés.
Les commerces comme les bijouteries et les entreprises d'import-export sont les premières cibles pour blanchir l'argent.
L'établissement de plusieurs fausses factures entre des sociétés écran (société bidon) permet également de faire croire que cet argent est tout à fait propre. Mais il existe bien sûr beaucoup d'autres