La dynamique de l’occident
Première Partie : La sociogenèse de l’Etat :
Introduction : De la seigneurie féodale au royaume.
Le rôle attribué à la couronne dépend de l’évolution sociale, mais certaines fonctions du roi ont toujours été les mêmes (ex : guerre). Au XIIe siècle le royaume franc d’Occident s’est désagrégé pour devenir une multitude de dominations indépendantes et les groupes féodaux deviennent des Etats quasi indépendants dont les rapports avec le roi sont réduits au minimum. La preuve de cela c’est que les princes féodaux cessent de s’appeler « comtes du roi ». Le roi tente de garder sa domination sur le duché de France (Louis VI) et ne devient rien d’autre qu’un seigneur féodal : la disparition de la fonction de chef de guerre et la féodalisation ont affaibli sa position monopolistique. La maison des Capétiens avait en réalité de la difficulté à lutter contre les autres seigneuries en raison d’un manque latent de moyens militaires et économiques (manque d’intégration économique, manque moyens de transports …) Au fur et à mesure Louis VI a conquis d’autres seigneuries militaires, préparant la conquête de la position monopolistique perdue. Au début sa puissance était à peine supérieure à celle des maisons féodales voisines, mais grâce à des mariages, achats et conquête militaires, l’ancienne maison royale s’assura une certaine supériorité. Par conséquent le mécanisme qui aboutit à la mise en place d’une hégémonie est toujours le même et il est le même aujourd’hui pour certains secteurs économiques : accumuler des biens pour contrôler de manière monopolistique un secteur.
Remarques sur quelques différences entre les évolutions en Angleterre, France et Allemagne :
Les problèmes posés par la lutte pour la suprématie n’étaient pas les mêmes. En effet l’empire germanique réagissait de manière différente étant donné que sa structure n’était pas la même : oppositions régionales plus vives, tendances locales plus fortes par -1-