La décroissance
Nos sociétés où le système économique dominant est le capitalisme prennent consciences qu’elles ne pourront pas continuer d’assurer leur développement avec le capitalisme tel que nous le connaissons aujourd’hui. La crise économique actuelle a montré les limites et les travers de ce système économique excessif où la croissance pour la croissance devient l’objectif primordial. Sachant qu’une société de croissance n’est pas forcément souhaitable puisqu’elle engendre une montée des inégalités et des injustices de nouveaux concepts alternatifs émergent. Le concept de décroissance apparaît dans les années 1970 et est attaché à l’œuvre de Georgescu-Roegen, il est l’alternatif le plus dominant à aujourd’hui malgré un manque de cohérence.
Ainsi, la décroissance peut-elle être une alternative durable et crédible à notre système économique ?
Dans un premier temps, on s’attachera aux objectifs d’une décroissance et aux moyens d’actions qu’elle possède pour dans un deuxième temps voir si ce concept est réellement réalisable ou s’il ne s’agit finalement que d’une utopie.
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I. La décroissance comme alternative économique
La décroissance s’oppose au capitalisme en tant qu’elle consiste à se « priver » de biens matériels puisque c’est à cause de l’accumulation effrénée et abusive de ces derniers que le capitalisme s’avère néfaste pour le monde et les individus.
Ce système d’accumulation ne peut pas durer étant donné que la planète atteint ses limites : les ressources naturelles ne sont pas en quantité illimitée. En ce sens, il est impossible de produire toujours plus. En outre, cette production entraine des inégalités et des injustices ainsi que des effets néfastes sur la planète, l’environnement et les hommes.
La décroissance va donc à l’encontre du capitalisme. Elle lutte contre l’accumulation de bien. Pour autant, la décroissance ne signifie pas la fin de la croissance car un pays sans croissance