La décroissance

2346 mots 10 pages
Les objecteurs de croissance prônent la décroissance en tant que revalorisation du projet local pour le meilleur et pour le pire. Au prime abord, cette conception semble être riche et source d'innovations dans l'idée d'une “vie simple pour que les autres puissent simplement vivre” (Gandhi). Néanmoins si on y regarde de plus près nous sommes loin du paradis terrestre illustré par Serge Latouche, le “maître idéologique” du mouvement de la décroissance. Tout d'abord, un projet local implique des circonscriptions plus restreintes que celles déjà existantes. Ces délimitations territoriales ont évidemment des conséquences annexes. En effet, si nous mettons en pratique cette “philosophie du local”, des frontières entre ces entités s'installent, et de facto entre les hommes, les marchandises et les services. Il semble logique de poser cette hypothèse car il n'a jamais été mentionné que des ponts et des liens existeraient entre ces microcosmes dans le Petit traité de la décroissance sereine. Nous vivrions donc, sur un territoire qui aurait eu autrefois la même identité que celle de la localité voisine, mais qui aujourd'hui serait segmenté de toutes les autres, avec une administration différente, des enjeux et des faiblesses différents. Serge Latouche parle d'une “ville de village” autrement dit “ d'un réseau polycentrique ou multipolaire (…) constitué d'un ensemble complexe de systèmes territoriaux locaux” [1]. Il ajoute qu'il faut “permettre aux gens d'être plus ensemble comme ils le furent jusqu'aux années soixante grâce à des écoles villageoises et à des entreprises “familiales”, à des épiciers du coin et à des cinémas de quartier” [2]. Effectivement l'idée de relocaliser les biens et les services pour rapprocher les habitants est un excellent concept dont nous devrions tous être les partisans, néanmoins quand Latouche parle des années soixante et de “quartier”, cela réveille de mauvais souvenirs et de fait des oppositions. C'est justement dans les années soixante que

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