La délinquance juvénile
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La loi sur la protection de la jeunesse date de 1965. En l’espace de 40 ans, le phénomène de la délinquance juvénile a fortement progressé. Aujourd’hui, que constatons-nous ? Les actes commis par les mineurs délinquants sont des actes de plus en plus graves. Des mineurs de plus en plus jeunes sont également impliqués dans ces faits. Les parquets sont surchargés et bien souvent le mineur se retrouve rapidement dans la rue où les forces de police et sa victime le croisent de nouveau. Cette situation ne peut plus durer. Elle a des conséquences graves au point de vue sociétal : déresponsabilisation du mineur et sentiment d’impunité (à la fois chez le mineur et surtout auprès de la victime), démotivation des forces de police. Il faut réagir. Vite.
Le MR pense qu’il faut parler vrai aux jeunes délinquants. Lorsqu’ils commettent des actes délictueux, ils doivent être placés face à leurs responsabilités. La norme doit leur être rappelée. Nous plaidons en faveur d’une loi sanctionnelle. Lorsqu’un mineur commet un acte délictueux, il doit se voir infliger une sanction. Mais la sanction doit avoir une finalité. Cette finalité, c’est l’éducation, la responsabilisation, la prise de conscience et l’intégration de la norme de la vie sociale. Notre groupe parlementaire prépare actuellement une proposition de loi allant clairement dans ce sens. Il s’agit, pour le MR, d’un débat essentiel. Nous entendons y participer activement.
Au printemps dernier, au lendemain du conseil des ministres de Bruxelles consacré à la sécurité, il m’a semblé important d’organiser, en compagnie d’Olivier Maingain, Jean-Pierre Malmendier et Alain Courtois, les députés MR membres de la Commission de la Justice de la Chambre, un colloque sur le thème « La délinquance juvénile : vers un modèle sanctionnel réparateur ? ». Nous avons invité à nos travaux d’éminents spécialistes : Pierre Cornélis, avocat général au