La démocratie représentative permet elle la réalisation de l'intérêt général?
La définition initiale de la démocratie est une forme de gouvernement du peuple par lui même sans intermédiaire. De l’antiquité au milieu du XVIIIème siècle, les termes démocratie et régime représentatif sont mis en opposition. La notion « démocratie représentative » est définie afin de ne plus opposer ces deux termes. En effet, au sein d’une démocratie représentative, l’exercice du pouvoir est confié à des représentants élus au suffrage universel et chargés de décider au nom de la Nation. Institutionnellement, la démocratie représentative semble donc être le juste intermédiaire entre la voie du peuple et le pouvoir. Cette dernière implique évidemment que l’ensemble des citoyens puisse participer à l’élection des représentants. Elle est l’évolution moderne de la démocratie directe, démocratie qui trouve ses racines dans la Grèce antique au sein de la cité. La démocratie directe est le régime dans lequel le peuple exerce directement son pouvoir. Bien sûr ce régime semble désuet et inapproprié à notre société actuelle, par le nombre d’électeurs et le développement du « métier politique » à partir du milieu du XIXème siècle. L’intérêt général est communément défini comme les aspirations et objectifs des membres d’un même groupe, d’une même société. Burdeau écrivait « une addition d’intérêts particuliers ne donnera jamais pour somme l’intérêt général (…) Cette tâche c’est à l’Etat qu’elle incombe », il explicite ici que c’est aux régimes en vigueur de sauvegarder l’intérêt de chacun. La finalité même d’un régime politique serait donc la réalisation de l’intérêt général. Une minorité que représente les représentants au sein d’une démocratie représentative peut elle être efficace dans la réalisation de l’intérêt général ? La délégation du pouvoir à des représentants peut elle aller dans le sens de l’intérêt de chaque membre d’une Nation ou dans celui d’une minorité distincte ? Nous