La femme tueuse en série - le cas taylor moore

3586 mots 15 pages
Le phénomène du tueur en série n’est pas intrinsèque à la société moderne. Depuis les temps anciens, ce phénomène a été répertorié un peu partout à travers le monde. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un crime rare (Hickey, 1995) et plus exceptionnel encore lorsque le tueur est une femme. On connaît environ une cinquantaine de femmes tueuses en série «célèbres» contre 800 tueurs en série masculins «célèbres». C’est ce qui explique que peu d’études se soient penchées sur le sujet, malgré que les motifs, les raisons, les méthodes et les caractéristiques des tueuses en série soient différents de ceux des hommes.

L’image de la femme incapable de faire du mal, douce et maternelle est solidement imprégnée dans les mentalités collective. La théorie de Beccaria définit d’ailleurs les femmes comme dépendantes des hommes, et que celles-ci sont avant tout des filles, des soeurs, des épouses et des mères, à l’opposé extrême de la barbarie : «cette figure (de criminelle) dérange donc profondément les représentations traditionnelles sur les modèles sexués». C’est ce qui explique également pourquoi les études se font rares et aussi pourquoi plusieurs tueuses en série ont longtemps réussi à échapper aux mains de la justice et que leur culpabilité a été longue à être reconnue (Greenwood, 1996). D’ailleurs, selon une étude de Kelleher et Kelleher, les tueuses en série sont interceptées, en moyenne, après 8 ans d’activité, soit quatre ans de plus que pour un homme (Pawlik-Kienlen, 2008).

De plus , on utilise des termes beaucoup plus «sensuels», «séducteurs» et «sympathiques» pour décrire les tueuses en série : «Jolly Jane», «Barbie Killer», «Black Widow», «Angel of death» contrairement aux hommes («Ripper, «Night Stalker»), ce qui leur donne un côté plus sympathique, une forme de compassion. D’ailleurs, le passé obscur et l’absence d’amour dans la vie d’une tueuse sont souvent mis à l’avant-scène pour expliquer les comportements «anormaux pour une femme», pour

en relation

  • Edouard iii
    401 mots | 2 pages
  • Secte
    319 mots | 2 pages
  • salutcava
    381 mots | 2 pages
  • L'assommoir
    529 mots | 3 pages
  • Un amour de swann (résumé)
    1571 mots | 7 pages
  • Les femmes de la 1ere gm
    262 mots | 2 pages
  • La femme marocaine, un produit de culture et de lois
    894 mots | 4 pages
  • Aide
    665 mots | 3 pages
  • Analyse de document
    609 mots | 3 pages
  • Les femmes dans les salo
    625 mots | 3 pages
  • La condition de la femme au temps de molière.
    1139 mots | 5 pages
  • Commentaire littéraire - l'ecole des femmes, molière, 1662 (acte v scène 4)
    1210 mots | 5 pages
  • Analyse de pratique professionnelle
    546 mots | 3 pages
  • Commentaire incipit un amour de swann (proust)
    702 mots | 3 pages
  • La femme au foyer dans les belles-soeurs de michel tremblay
    1943 mots | 8 pages