La fontaine, fable
Une fable égayée
Une scène de farce : du vers 8 au vers 17, la mise en scène est très théâtrale.
Le lexique : « carrefours », « soufflet », « criant », « argent », « vendait », « achat » → une place de marché animée. La thématique lexicale de la farce : « grimaces », « soufflet », « crédules », « dupes ». Les figures de la répétition : les imparfaits à valeur itérative « on essuyait », « on avait », « s’en fâchaient » suggèrent une série incessante de duperies et de paires de claques. Cette impression de répétition est renforcée par la périphrase du vers 8 : « un Fol allait criant par tous les carrefours ». de l’amplification : afin de suggérer l’abondance des soufflets, La Fontaine utilise des pluriels hyperbolisants : « tous » (8), « chacun » (10, indéfini synonyme de tous), « la plupart » (14). On observe également le déterminant indéfini « force grimaces » (sens : beaucoup de), et le lexique de la pluralité : « par tous les carrefours » (du latin quadrifurcum, « à quatre fourches » ; le sens est ici « partout »), « les mortels ». L’emploi des superlatifs du vers 15 (« les plus moqués », « le mieux ») et la caractérisation intensive du vers 13 (« un bon soufflet ») relève également de l’hyperbolisation.
Une agitation proprement théâtrale : la concision et l’ellipse contribuent à l’animation de la scène.
Une métrique expressive les enjambements : vers 8-9, 9-10, 12-13. l’alternance alexandrins / octosyllabes. Une syntaxe mimétique L’infinitif de narration du vers 10 (« et les mortels crédules / de courir ») permet de souligner le lien de cause à conséquence avec ce qui précède. L’abondance des liens logiques (polysyndète) souligne l’enchaînement mécanique d’actions engendrées par des motivations irrationnelles : « puis on avait pour son argent », « mais que leur servait-il ? », « ou de s’en aller ». De nombreuses phrases courtes. Mais la