la fontaine le lion, le loup et le renard
[...] Le courtisan, est d’abord stigmatisé pour son hypocrisie et sa flatterie, à travers le comportement du loup qui fait sa cour et daube le Renard, verbe dépréciatif qui condamne cette attitude. Le monde de la Cour paraît lâche, rythmé par des coups bas et des dénonciations où la sincérité est exclue comme le confirme l’expression peu sincère Aussi, les courtisans apparaissent cruels et brutaux par le lexique cru employé écorché vif et par le chiasme appuyé par l’adverbe absolu toute chaude et toute fumante qui amplifie la cruauté. [...]
La fable « Le Lion, le Loup et le Renard », déjà éditée en 1671 dans les Fables nouvelles, est inspirée par la fable d'Ésope qui porte le même titre. La Fontaine met en scène des animaux appartenant au groupe des bêtes puissantes et cruelles et symbolisant trois types de forces : la force un peu stupide (le Loup), la force suprême mais crédule (le Lion), enfin la force alliée à la ruse (le Renard). Le Lion joue le rôle d'arbitre entre ses deux courtisans et la symétrie de leur position (flatteurs du roi et rivaux) se lit dans la structure de la fable. En effet, la première partie est consacrée à l'exposition (la maladie du roi,