La fête de loie
Introduction :
Le 19eme siècle est l’âge d’or du roman, c’est particulièrement grâce à des auteurs comme Emile Zola. Ce dernier comme tous les romanciers naturalistes estime que le comportement de l’homme est déterminé par le milieu social où il vit mais aussi par l’hérédité. Dans l’Assommoir roman publié en 1877, l’auteur met en scène la déchéance d’une famille ne pouvant échapper à la misère et à l’alcoolisme. Le texte objet de notre analyse est extrait du chapitre 7. Il constitue le point à partir duquel, Gervaise entamera sa descente en enfers. Gervaise donnant cette fête n’hésitera pas à se ruiner. Ce texte semble avoir un enjeu primordial. Donner une image naturaliste du peuple à Table. En quoi peut-on dire que cet extrait prend une dimension orgiaque ? L’analyse de ce texte se développera en deux volets : nous nous intéresserons tout d’abord à la portée épique et gargantuesque du repas pour envisager ensuite l’analyse de la notion du plaisir des sens parcourant l’ensemble du passage. I) Un défi
Le texte s’ouvre sur l’expression ’’fameux coup de fourchette’’L1 présentant le repas comme une occasion exceptionnelle. La comparaison ‘’une pareille indigestion sur la conscience’’ L3 insiste sur l’aspect unique de cet événement. L’acte se nourrir se présente comme un véritable défi qu’il faudra relever. L’enjeu de ce défi est de venir à bout de l’oie et de sortir vainqueur d’un véritable duel. Le discours indirect libre ‘’si elle ne le décrottait pas, elle n’était pas une femme’’ met l’accent sur l’aspect compétitif de ce duel.
-L’expression ‘’pour crâner’’ l36 peut s’interpréter dans le même ordre d’idées. Il s’agit de se surpasser et être à la hauteur de la tache confrontée
2 – Une manière de manger.
Les personnages sont mis en scène autour d’un repas qui se présente donc comme un véritable enjeu. C’est sans doute pour cela que le narrateur insiste sur la manière de manger. Le peuple est décrit de manière dévalorisante