La guerre en accusation
Depuis l'Antiquité la guerre est perçue par les populations comme négative . En effet, elle est la cause de nombreux désagréments plus que de plaisirs, désagréments telles que la mort de nombreux hommes, une multitude de blessés , et enfin une violence des sens, donc morale. D'autre part, les batailles détruisent un grand nombre de biens, tant matériels qu'économiques, à l'exemple des villes, des habitations, des plantations. Cette liste n'est évidemment pas exhaustive.
Finalement, la guerre est un traumatisme pour une civilisation qui met toujours un certain temps à panser ses blessés et sa mémoire.
C'est pourquoi un événement comme la guerre peut être dénoncé.
Le conflit abrite une responsabilité perçue, vécue comme une faute, que la population accuse d'être la cause de tous les méfaits qu'elle lui inflige.
Or la population dispose de plusieurs moyens pour dénoncer la guerre : des outils littéraires, cinématographiques et picturaux.
Parmi ces outils, le témoignage vécu et la fiction sont des formes de dénonciation.
Donc, entre la fiction et le témoignage vécu, quel est le meilleur moyen pour dénoncer la guerre?
Pour élucider cette question , nous allons d'abord analyser les aspects positifs puis négatifs du témoignage vécu, et ensuite , les aspects positifs et négatifs de la fiction .
Le témoignage vécu fait l'objet de notre première étude. Il présente divers avantages, comme celui d'une proximité avec le témoin .
En effet quand le témoignant relate ce qu'il a vécu au cours de ses années de guerre, il ne raconte pas seulement de simples faits mais il y a dans ses paroles une grande part de son ressenti personnel, ce qui permet au lecteur de se rapprocher du témoin car le témoin partage ses sentiments et les lui transmet . Il en ressortira de nombreuses émotions chez le lecteur, qui s'identifie et se sent par conséquent proche du témoignant.
Prenons l'exemple d'un extrait du journal d'Anne Frank, alors qu'elle écrit le 10