La guerre sociale, sujet de dissertation
a) Une mosaïque de peuples et d'inégalités
Il est difficile de caractériser d'un mot l'organisation politique italienne. Polybe définit cet ensemble par la phrase : « la masse de la puissance qui leur était soumise ». La péninsule italienne constitue donc une mosaïque de territoires, de peuples et de statuts juridiques qui créent de nombreuses inégalités. Selon le Sénatus-Consulte des Bacchanales de 186 avant JC, il est dit « qu'un homme libre habitant l'Italie peut être citoyen romain, ou bien appartenir à la nation latine ou enfin être allié ».
Les citoyens romains sont des hommes libres qui vivent à Rome. Il s'agit d'une partie de la population qui est privilégiée. Ces citoyens font partis du corps civique, c'est à dire qu'ils participent aux activités de la cités et qu'ils bénéficient d'une garantie judiciaire. Financièrement, ils sont exemptés de l'impôt du tributum. De plus, ils reçoivent de nombreuses aides et avantages, tels que le partage du butin, les assignations agraires ou encore les distribution frumentaire.
Les civitates sine suffragio (principalement les Latins mais pas seulement...) : Ils disposent d'un statut de demi-citoyen, entre le citoyen et l'étranger. En réalité, ces hommes participent aux droits civils de la cité de Rome, c'est à dire qu'ils peuvent vendre, acheter et même contracter des mariages avec des citoyennes romaines. De plus, ils participent aux tâches fiscales, ils payent l'impôt et constitue la force auxiliaire de l'armée. En revanche, ils n'ont pas de droits politiques. En effet, pour voter, les latins doivent venir à Rome et voter dans une tribu qui est tirée au sort pour chaque scrutin.
Les socii sont des peuples qui sont simplement liés à Rome par un traité qui précise les relations entretenues entre la cité et Rome. Malgré leur fidélité manifestée pour Rome pendant la Seconde Guerre Punique, les soccii sont exclus de la possession des terres qu'ils ont