La liberté est-elle limitée par la nécessiter de travailler ?
Comme tout être vivant, l’homme a des besoins. Cela entraîne donc la nécessité de travailler pour les satisfaire. Il faut “gagner sa vie”. Aujourd’hui en France, un homme passe en moyenne entre 70 000 et 80 000 heures de sa vie à travailler. Durant toutes ces heures, l’homme n’est plus lui-même, car dans la majorité des cas il est au service de quelqu’un, et agit donc sous son autorité ; il est comme sa prolongation. Cela n’a rien d’épanouissant. Et pourtant, on dit bien “se réaliser dans son travail”. Comme si le travail transformait l’homme positivement. Comme si le travail apportait quelque chose à l’homme. Si cela était vrai, alors l’homme voudrait travailler. Et c’est là qu’on peut penser aux nombreux chômeurs en quête d’un travail. Qu’est-ce que le travail leur apporterait ? L’indépendance.
De là apparaît un paradoxe. Mais alors, la liberté est-elle limitée par la nécessité de travailler ? Le fait que le travail soit nécessaire pour maintenir un niveau de vie correct est une entrave à notre liberté. Mais d’un autre côté, sans travailler on deviendrait incapable de se suffire à soi-même, et dépendant des autres. C’est ce paradoxe qu’il nous faut creuser.
L’être humain a de nombreux besoins à satisfaire. Pour manger, il doit cultiver ; pour s’abriter il doit construire... Ainsi l’homme passe le plus clair de son temps à travailler, non par choix, mais parce qu’il doit satisfaire ses besoins. Le travail est en fait une contrainte. Elle ôte à l’homme la liberté de faire ce qu’il veut de son temps. En travaillant, l’homme n’est pas lui-même, car il ne réalise pas quelque chose qui lui serait propre, qui découlerait de son individualité et dont la création permettrait son épanouissement personnel.
Et c’est bien là le revers de la médaille, car oui en travaillant l’homme comble ses besoins naturels, mais il consacre aussi sont temps à effectuer des tâches contraintes qui ne lui correspondent