La liberté peut-elle faire peur ?
La liberté peut-elle faire peur ?
La liberté est souvent définie comme une absence de contraintes. Il ne faut cependant pas se limiter à cet aspect. Hobbes, dans son ouvrage « Le Léviathan » définit la liberté comme un mouvement qui a une cause : si nous désirons accomplir une action, cette volonté provient de quelque chose. La liberté semble donc être une nécessité pour l’homme. Malgré cela, au cours de l’histoire, les hommes ont de nombreuses fois volontairement renoncé à leurs libertés, cherchant à se protéger. On observe par ailleurs, que notre société est régie par des normes. Qu’elles soient physiques ou morales, elles définissent ce qu’il faut faire ou être pour être accepté par le reste de la communauté. Ces normes sont synonymes d’une totale absence de libertés, et pourtant, elles rassurent ceux qui s’y conforment. Dans un monde de plus en plus soumis au conformisme, il faudrait se demander s’il est possible de ne pas craindre d’agir sans contraintes.
Cette interrogation sera discutée en trois temps. Premièrement, il faudra considérer que la liberté est effrayante du fait de l’absence de contraintes qu’elle suppose. Ensuite, nous verrons que la crainte nous empêche de jouir de nos libertés. Enfin, il s’agira de considérer la connaissance comme un moyen de ne pas avoir peur de la liberté.
La liberté s’oppose à la servitude : elle suppose de décider soi-même de ce qui est bon là où d’autres suivent un chemin imposé, ignorant comment déterminer par eux seuls la direction qu’il est préférable de prendre. Selon Hegel, la liberté est un privilège. Elle suppose d’une part, l’indépendance, qui est l’absence de contraintes extérieures, et d’autre part, l’autonomie, qui est la détermination par le sujet de ses propres lois. La capacité de décider soi-même de ce qui est bon, pour soi ou pour l’autre, est du domaine de l’éthique. Celle-ci découle généralement d’une réflexion existentielle, que peu s’attarderaient à effectuer. Il