La logique
La Logique se compose, comme le précise Diogène Laërce, de la Rhétorique et de la Dialectique; la première, "science du bien parler", concerne les discours délibératifs (discuter pour prendre les meilleures décisions), judiciaires (savoir plaidoyer) et les éloges; mais, dans la mesure où elle ne traite pas directement du vrai et du faux, comme la dialectique, qui procède par questions et réponses, c'est principalement vers cette dernière qu'il faut se tourner pour cheminer vers la sagesse: elle est définie comme la science du "dialogue correct", ou comme "science du vrai et du faux, et de ce qui n'est ni vrai ni faux" - entendons ce dernier point comme le savoir de ce qui apparaît comme neutre (le souhait par exemple). La dialectique permet en effet de donner son assentiment ou non à tel ou tel type de représentation et de "débrouiller le probable de l'ambigu", exigeant des vertus particulières comme la modération, l'irréfutabilité et la circonspection. Alors que chez Aristote la Logique n'est pas la science, mais l'instrument, "l'organon", qui la rend possible, avec les Stoïciens, tout au contraire, elle constitue la science qui fait que le sage qui la possède est infaillible et devient impassible, car à la fermeté du savoir correspond une conduite stable et assurée. La dialectique se divise elle-même en deux parties, ou "topoï" : les choses signifiées et la voix ou "phonétique".
- Cette dernière, envisagée comme "phonétique", a pour objet l'étude de la langue écrite, des parties du discours, des solécismes et des barbarismes, des poèmes, de l'harmonie de la voix, de l'amphibologie, c'est-à-dire de l'ambiguïté du discours, ainsi que de la musique et du style. La dialectique stoïcienne est résolument matérialiste, elle compare la voix à un corps, car elle est de "l'air battu", ou "le sensible propre à l'ouïe", et est l'effet de la pensée qui exerce, comme tout corps, une action sur elle. La voix relève du domaine de la simple sonorité