La mer
Au milieu des portails que dressent le vent, la pluie du printemps semble en dégager une odeur à la fois amère, mais rafraîchissante. De l’écume blanche fuse dans la lumière en nuage de vapeur glissant dans le vent frais et doux. La chaleur apaisante du soleil réchauffe lentement les particules de la surface de la mer. La mer déborde des nuances vertes et lilas comme un arc-en-ciel qui s’accorde au ciel disposé d’immense nuage blanc opaque comme un coussin de neige. L’eau nouvelle remplis les creux des roches, fait disparaître la croûte blanche s’étant formée par la mer ralenti et glacé et emporte avec elle les touffes d’algues abandonnés. Le courant est souple et agile comme un prédateur sans crainte ni limite. Elle défonce ses obstacles et se déplace au rythme du vent s’égarant comme des routes pâles. De petite vague se forme petit à petit créant une mélodie rassurante. Elles tourbillonnent comme une ballerine et emporte avec elle des bancs de poissons portant des couleurs vifs, chacun se lutant pour recevoir la douceur des rayons pénétrant l’eau, ailés comme des oiseaux muets, au milieu des coraux figés. Les vagues s’éclatent auprès des rochers comme des bêtes furieuses et s’écrasent par la suite lourdement sur le bord de la plage, l’a où le sable est doux comme du satin, léger comme de l’oxygène et jaunâtre comme un duvet d’or. Elle est recouverte de petits coquillages de toutes formes,