La mise en place du controle de gestion stratégique
Les PME sont accusées de ne pas avoir d’outils « modernes », en particulier, de manquer de « contrôle de gestion ». Mais, lorsqu’il considère ce que recouvre ce terme, le patron de PME est perplexe, voire inquiet. Mais sait-il que le contrôle de gestion peut être une « méthodologie ambulatoire » ?
La PME championne de Contrôle de gestion
Qu’appelle-t-on contrôle de gestion ? le mécanisme qui fait que l’entreprise s’assure en permanence que sa tête et ses jambes vont dans la même direction. En conséquence, la PME a un système de contrôle de gestion remarquablement performant, puisque c’est « la tête » qui contrôle directement « les jambes » : l’action du dirigeant rend inutile la plupart des postes d’encadrement qui alourdissent les coûts fixes des grandes sociétés, il est en contact direct avec ses équipes : non seulement il s’assure qu’elles sont pénétrées de ses idées (ce qui se fait souvent de manière implicite), mais que, surtout, elles partagent sa motivation. En outre, la PME a généralement une connaissance intime de son marché, fait d’un tout petit nombre de clients fidèles ; il n’y a quasiment pas de barrière entre client et fournisseur. Bref, le dirigeant « sent » les évolutions du marché et les transmet immédiatement à son entreprise. Il y a de quoi faire rêver un patron de multinationale…
Les paradoxes du Contrôle de gestion
En fait, les critiques faites aux PME, c’est l’histoire à l’envers : le « contrôle de gestion » tel qu’on l’entend aujourd’hui est né au moment où le dirigeant n’a plus pu contrôler directement son entreprise, trop importante ou trop étendue (plusieurs sites de production) ; il a eu besoin de techniques de contrôle à distance. On crédite Alfred Sloan, alors patron de GM, d’avoir inventé ce contrôle de gestion