Introduction générale : Pour faire face aux exigences croissantes de compétitivité, de qualité, de sécurité et de réactivité qui s’imposent à elles, les organisations et les entreprises sont à la recherche de compétences. Elles doivent pouvoir faire confiance non seulement à des procédures mais également à des employés susceptibles de savoir agir avec pertinence dans des situations complexes et souvent inédites. En effet, l’incertitude devient une compagne fidèle de notre économie et de nos entreprises. Le retour à un contexte de croissance constante et prévisible est peu probable. Cette situation conduit les directeurs d’entreprise à miser davantage sur les compétences des employés, leur capacité d’adaptation et d’initiative, leur capacité d’apprendre, plutôt que sur une prévision fine des évolutions du contenu des emplois. Le professionnalisme est davantage lié à la capacité de faire face à l’incertitude qu’à la définition stricte et totalisatrice d’un poste de travail. Il ne peut y avoir flexibilité et réactivité sans une bonne gestion d’un capital de compétences. Dans un tel contexte, le management de la complexité doit pouvoir s’effectuer au plus près du terrain. Il faut miser sur les intelligences et les compétences locales plutôt que de se fier à une planification centrale. Autre tendance : la nécessité de bâtir l’entreprise de demain avec les hommes d’aujourd’hui. Ainsi, le recrutement externe perd de l’importance par rapport à la gestion de la mobilité interne. Connaître et gérer de façon évolutive les compétences devient un impératif de premier plan. D’où la notion de compétence semble plus adaptée à la gestion de mobilité professionnelle que celle de qualification plus appropriée à un contexte de stabilité des métiers. La stratégie de l’entreprise, afin de réaliser ses objectifs comme une entité économique en matière de rentabilité et de performance, est de développer les compétences qui constituent la source principale pour