La mode
Le sujet pose le problème du conformisme: vaut-il mieux faire comme tout le monde pour s'intégrer à la communauté, ou vaut-il mieux suivre ce que l'on pense être juste ?Hume un représentant de l'empirisme affirme que l'on souffre de la différence par rapport à la norme sociale instituée: dans un monde où tout le monde serait obèse, l'on ne chercherait pas par tous les moyensà mincir, car on se sentirait bien comme ça. Par contre, si l'on est mince dans un monde d'obèses, on risque desouffrir de la stigmatisation dont on ferait l'objet. Pour cette raison, on peut chercher à être "dans la norme",à suivre la mode, à faire comme tout le monde pour ne pas subir les foudres de la communauté.Rousseau retiendra un argument similaire relativement à la religion dans la "profession de foi du vicaire savoyard".Pour lui, il faut adopter le culte du lieu où l'on vit, non pas parce que celui-ci est le meilleur, mais parce quetous les cultes visent la même chose à travers leurs rites: retrouver Dieu, qui, finalement, est le même pour tous.Rien ne sert donc de semer le trouble dans la communauté en désirant un autre culte, mieux vaut se conformer à celui qu'on connaît, qui nous est proche et qui est approuvé par nos proches. La mode pourrait suivre ce modèle: dans la mode, ce que l'on cherche, c'est l'apparat qui sied aux gens de la société à laquelle on appartient, qu'importe qu'elle soit laide, la beauté n'est pas le but, le but est l'intégration sociale. A ces arguments, on pourrait en opposer d'autres. Tout d'abord, pour pondérer les propos de Hume, l'on peut signaler que la norme instituée socialement n'est pas toujours la norme réelle. En effet, si l'on prend en compte les critères esthétiques d'aujourd'hui, on se rend compte que ceux-ci nous sont principalement donnés par les médias: