La modernité
Introduction
Au XVIIe siècle, on assiste à divers bouleversements dans le monde de la pensée. On remet alors en question les autorités du passé ainsi que la tradition. Dans ce contexte, les croyances religieuses et les superstitions prennent une nouvelle dimension. Désormais, elles ne concernent que la vie personnelle. En conséquence, les dogmes de la foi n’ont plus à intervenir dans le cadre du développement de la pensée. Cette révolution est le fruit d'un lent et long processus qui s'amorce dès la fin du Moyen Âge, s'accélérant et se précisant à la Renaissance, et il conduit certains penseurs modernes à s'opposer à ceux qui veulent rester fidèles aux idéaux du passé. Principales caractéristiques Chronologiquement, l’époque moderne succède à la Renaissance. Le mot « moderne » vient du latin modernus et signifie : qui est récent. L’attitude intellectuelle qui caractérise la pensée moderne joue encore un rôle dominant dans notre société. Mais la modernité est tout d’abord un phénomène de civilisation caractérisé par une révolution intellectuelle majeure, elle-même stimulée par un développement technologique sans précédent. Les progrès du transport, l’apparition de l’imprimerie et l’urbanisation vont faciliter la circulation des connaissances. Dès lors, la référence à la tradition va prendre un sens nouveau. Ainsi, les penseurs modernes vont jusqu’à s’opposer explicitement aux idées religieuses ou traditionnelles qui dominaient à l’époque précédente. Ouvert à la nouveauté, on tente alors de construire une représentation du monde à partir de nouveaux fondements, de nouveaux paradigmes (paradigme: modèle). Par exemple, on abandonne la représentation géocentrique du cosmos (Système de Ptolémée) pour une construction héliocentrique de l’univers (N. Copernic). Bref, la terre n'est plus le centre du monde. Les progrès technologiques qui caractérisent la naissance de la modernité vont