La modificatio
L’odorat est un autre signe qui marque la présence du lecteur réel au sein du roman. Une manière d’identifier sa présence comme « Autre », comme un autrui, un objet ou une chose que l’auteur prend soin de décomposer, d’étudier afin de saisir ses particularités et ses caractéristiques. Dans les romans butoriens ce signe est fort représenté, il relate cette sensation qui frôle note imagination et qui nous met souvent en dérision. http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic24676-la-situation-du-lecteur-dans-les-romans-de-michel-butor.html Quelles sont les valeurs de l’imparfait et du plus que parfait dans le dernier paragraphe ?
L’imparfait a dans le dernier paragraphe sa valeur d’imperfectif : le procès est envisagé « de l’intérieur », dans son déroulement, sans prise en considération de son début ou de sa fin (voir fiche n° 4). Temps de la réflexion, de l’expression de la durée par opposition au passé simple il traduit ici la prise de conscience douloureuse, par le personnage (« vous ») de cette séparation qui s’étire dans le temps, et ne débouche pas, de sa part, sur une réelle prise de décision (une action, donc). L’aspect duratif (= qui exprime la durée) est souligné par le sens des verbes : se détendre, s’étirer, s’allonger…
Le plus que parfait a sa valeur d’accompli du passé : le procès est accompli par rapport au moment signalé par l’imparfait. Cette valeur d’accompli du passé vient souligner le côté irrévocable de la séparation, déjà commencée et donc, d’une certaine manière, déjà accomplie, au moment où le personnage en prend conscience (« déjà la séparation avait commencé, et non seulement la frontière n’avait pas été franchie même provisoirement… »).
Autrement dit, les valeurs aspectuelles de ces deux temps signifient l’impasse dans laquelle se trouve le personnage : au moment où il prend conscience de ce qui se passe prise de conscience lente et douloureuse il est déjà trop tard.