La mondialisation a-t-elle supprimé toutes frontières dans le monde d'aujourd'hui
Reposant sur une mobilité sans précédent des hommes, des marchandises, des capitaux, des informations, le phénomène de mondialisation apparaît comme un processus d’intégration croissante des différentes parties du monde.
Le rétrécissement de l’espace qui la caractérise repose sur l’émergence d’une réalité à l’échelle mondiale fort complexe et qui dépasse le cadre traditionnel de toutes frontières. Le terme « frontière » doit être compris ici non seulement au niveau politique, en tant qu’il définit le territoire d’un Etat-nation, mais également comme faisant appel à des notions plus subjectives, telles que la culture, l’identité ou encore le sentiment d’appartenance ou de proximité.
Frontières et mondialisation pourraient sembler antagoniques, mais au contraire, il nous apparaît que les deux sont complémentaires. C’est pourquoi notre exposé va tenter de démontrer en quoi la mondialisation ne peut se passer de frontières et comment elle les a modifiées depuis les années 80.
En effet, si la mondialisation a pu créer une impression d’appartenance à une sorte de « village planétaire » sans frontières, force est néanmoins de constater que les frontières, loin d’avoir disparu, se sont redéfinies et que la création du « village planétaire » demeure encore une illusion.
La mondialisation, phénomène vu comme un processus d’interpénétration des économies nationales, engendre naturellement la notion de « village planétaire » et, au-delà, celle d’ « effacement des frontières ». Il convient d’examiner les ressorts qui fondent la mondialisation, avant de voir ce qui alimente et nourrit le sentiment d’une suppression de frontières dès qu’on parle de mondialisation.
La mondialisation est un phénomène protéiforme fondé sur l’alliage d’un imaginaire et d’un corpus d’éléments qui renforcent la valeur heuristique dudit imaginaire. La nécessité de