La morale et le droit
«C'est que Zeus ne les a point faites, ni la Justice, qui siège auprès des Dieux souverains. Et je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des Dieux, puisque tu n'es qu'un mortel. Ce n'est point d'aujourd'hui, ni d'hier, qu'elles sont immuables; mais elles sont éternellement puissantes, et nul ne sait depuis combien de temps nées.». Voilà comment Antigone justifie auprès de Créon, la violation des lois qu'il avait instaurées. Elle revendique l'importance de certaines lois, immuables et non-écrites, ayant dicté ses actes. Antigone a donc transgressé la loi, pour suivre ce que l'on peut qualifier de morale.
Dans ce cas, la morale et le droit semblent être opposés ; le droit paraissant être le respect des lois fixées par une autorité supérieure, et la morale reposant sur des principes et des valeurs, fixés par des lois immuables. Il nous faut donc étudier plus précisément, ce que sont droit et morale.
La morale peut être assimilée à un ensemble de règles, de principes, qui détermine nos actions quotidiennes. Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs fondamentales telles que le bien et le mal. Les principes fixés par la morale sont communs à notre société. En effet, c'est la morale qui détermine certaines valeurs de civisme, qui régissent nos relations avec autrui. Différents préceptes moraux existent néanmoins. Tout d’abord la morale dite individuelle, morale que chaque être humain se fixe lui-même, qui varie d'un homme à un autre. Existe aussi la morale collective, universelle, celle qu'applique tout homme aspirant à être bien au vu au sein de la société (règles de politesse, de courtoisie,...). Dans ce dernier cas, la morale a pour but d'améliorer la relation des individus vivant dans une même société, mais dépend de la volonté individuelle. Ces