la mort
Evoquer la mort me parait être le thème adéquat pour parler aussi de la renaissance. Ayant été confrontée comme nous tous à la mort en dehors de notre expérience maçonnique, je ressens intensément le besoin d’évoquer celle-ci par delà les affects, les intérêts, les aspects psycho-généalogiques divers.
Nous évoquerons l’aspect « terrestre » de la mort avant de passer à la signification maçonnique et plus généralement spirituelle de celle-ci.
Parlons rapidement des aspects biologiques en nous référant au docteur en biologie moléculaire, professeur émérite de médecine : Ion KABAT-ZINN, par ailleurs un des pères fondateurs de la médecine corps-esprit et adepte de la méditation.
« En réalité, la mort est génétiquement programmée dans la vie…il est absolument nécessaire qu’un grand nombre de nos cellules meurent pour maintenir la vie.. ..Nous mourons un peu chaque jour, tout comme nous naissons un peu chaque jour. »( extrait du livre : Méditer, 108 leçons de pleine conscience).
« En mourant au passé, en mourant au futur, en mourant au je-moi-mien, nous sentons l’essence-esprit… peut-être notre connaissance de la mort, notre aptitude à prédire son inévitabilité, sans pour autant en savoir le moment exact, est-elle un aiguillon qui nous pousse à nous éveiller à notre vie, à la vivre pleinement, passionnément, sagement et avec amour et joie tant qu’il en est encore temps. »
« Seul ce jour se lève auquel nous sommes éveillés »Henri David THOREAU (Walden)
Lorsque nous avons fait la démarche d’entrer en maçonnerie, c’est en étant suffisamment éveillé et souhaitant poursuivre le chemin avec des « compagnons de voyage » que beaucoup d’entre nous se sont présentés à l’épreuve de l’initiation.
Avant d’être admis en loge, le récipiendaire est enfermé dans le cabinet de réflexion, lieu clos, qui anticipe et préfigure la mort physique. Ce lieu, mise en scène de ce que signifie la