Alicia Joly la mort
Moi, j’ai ressenti la peur l’hiver dernier, par une nuit de décembre. Cela faisait trois semaines, trois semaines que je planifiais mon départ, seul mon frère, Jean, le savait car c’était à sa maison de campagne que je me rendais. J’avais quitté Paris et son stress depuis plus de deux heures en suivant les indications de mon frère. Arrivé en campagne, Mais au fur et à mesure que j’avançais, le chemin de graviers se transformait en chemin de terre tracé par les rares voitures qui s’aventuraient par ici. Puis, quelques kilomètres plus loin ces faibles traces disparurent complètement pour laisser la place à de l’herbe givrée. Je ne pus m’empêcher de penser qu’il devait y avoir une raison pour que les traces s’arrêtent à cet endroit. Alors que je roulais sur l’herbe fraiche je ressentis comme un léger frisson descendre dans mon dos. Les branches des arbres étaient maintenant noueuses et se tordaient d’une telle façon qu’elles vinrent bloquer la faible lumière du soleil. Les arbres semblaient tous connectés et transformaient ainsi le chemin en un lugubre dôme. Je tapais nerveusement mes doigts sur le volant de ma voiture. Je déteste me sentir enfermé. J’appuyais alors sur l’accélérateur pour quitter cet endroit le plus vite possible.
Après dix insoutenables minutes je me stationnais dans une petite clairière entourant une maison. Je sortis de la voiture faisant crisser l’herbe glacée sous mes pieds, et je comparais la maisonnette avec celle de la vielle photo envoyée par mon frère. Bien sûr, la maison avait vieillie et était maintenant couverte de plantes grimpantes dont il ne restait que les racines mais elle était toujours reconnaissable. J’entrais. La maison était froide, l’air, la décoration et même le mobilier. Tout était froid. ``Froid`` était le meilleur qualificatif. J’allumais la petite cheminée et gardais ma veste le temps que l’air se réchauffe. La maison était toute petite. Il y avait une cuisine, un petit salon où se trouvaient