La noblesse au second empire
« Il y a ceux qui prie pour eux et les autres, c'est-à-dire ceux qui remplissent des fonctions qui ne leurs permettaient pas de prier » disait Adalbéron de Laon. Pendant plus de 350 ans, l’ancien régime sépara la population française en 3 ordres distincts selon leurs rôles à tenir dans la société. Ainsi le clergé priait, le tiers état travaillait et la noblesse combattait. Grâce à cela, chacun soutenait l’autre dans la tâche qu’il ne peut accomplir. Cela permet d’assurer une cohérence sociale. Cependant, cette cohésion sociale est devenue abstraite au fur et à meusure de l’avancée de l’ancien régime. Les distinctions entre les ordres furent grands. En effet, le XVIIIème siècle exposa une société dans laquelle 1,5% de la population, c'est-à-dire environs 300 000 personnes, possédaient tout les pouvoirs : cet ordre, ce fut la noblesse. Ordre puissant et par définition extrêmement prisé. Montesquieu affirmait qu’il ne pouvait point y avoir de roi sans noblesse, et inversement. Ce vieux couple semble donc occuper une place particulière au sein de la société de l’ancien régime. On peut donc se demander quelle fut sa place et comment l’équilibre du vieux couple a-t-il pu s’effondrer ? Pour répondre à cette question, il nous faudra, dans un premier temps, nous pencher sur le portrait de cet ordre, en appuyant notre raisonnement d’abord sur son fonctionnement (A) puis sur son délicat système d’accessibilité (B). Enfin, nous pourrons nous intéresser aux divisions de cet ordre tant dans la forme (A) que dans le fond (de leurs idées) (B).
I/ : Portrait d’un ordre de droit supérieur :
Charles Loyseau publia en 1610 un ouvrage intitulé « traité des ordres et simple dignité ». Pour l’homme de loi, la société est nécessairement hiérarchisé avec à sa tête le clergé, car les ministres de dieu doivent conserver le premier rang d’honneur. Vient ensuite la noblesse, ordre dont l’importance s’avère être beaucoup