La notation sociale
On trouve des prémices de cette idée de moraliser l’investissement : dès le XVIII° aux Etats Unis, les Quakers ( mouvement religieux anglican réfractaire) filtrent l’investissement en excluant les entreprises liées au tabac, alcool, jeux en accord avec leurs principes religieux.
En 1928 émerge le premier fond d’investissement éthique connu, « Pioneer Fund » à Boston. Comme les Quakers, il refuse d’investir dans le tabac, l’alcool ou l’armement. Les années 60 voient émerger une notation Sociale et Environnementale à la demande des fonds éthiques américains.
Dans les années 90 le concept s’exporte en France. Historiquement les investisseurs fondaient leurs investissements sur les rapports des grands groupes, une information avant tout destinée à la Communication. C’est pourquoi ont émergé les agences de notation qui se veulent plus objectives. On trouve des agences telles que Vigeo en France, BMJ en Angleterre … La NS ou notation extra financière évalue les engagements et les performances de l’entreprise dans les domaines sociaux, environnementaux ou éthiques. Elle traduit la capacité des entreprises à assumer des responsabilités qui dépassent des obligations purement légales. Comme pour la notation financière, l’agence attribue une note globale, agrégation de plusieurs critères. Deux types de notation
• La notation déclarative, principalement attribuée aux entreprises cotées et sur la base des renseignements que celle-ci fournit.
• La notation sollicitée, qui peut être demandée par n’importe quelle entreprise, cotée ou non, à une agence de notation. Elle s’établit en interne et reste la propriété de l’entreprise. La notation sollicitée, qui peut ne concerner qu’une branche ou un service de la firme, évalue les domaines d’excellence et ceux d’ombre à améliorer, la cohérence et l’efficacité des décisions au regard de la RSE, les actions des dernières années et leur prise en compte par les acteurs tiers.