La notion de handicap
I) L'évolution de la notion de handicap Dans l’Antiquité, la difformité est le signe de la colère des Dieux. Les infirmes et les malformés étaient volontairement isolés du milieu social. Les infirmités sont le signe d’une faute.
Au Moyen-Age, les pauvres, les voleurs et les handicapés sont des personnes que l’on méprise parce qu’ils représentent un risque pour le reste de la population. Par contre pour certaines personnes comme les nains, les bossus et les fous ont paradoxalement le droit à la liberté d’expression. Les nains étaient souvent utilisés par les princes comme bouffons. Les bossus étaient recherchés pour leur difformité (toucher leur bosse pour conjurer le mauvais sort). Le handicapé de naissance reste toujours associé à la faute et au châtiment divin.
Ainsi pendant longtemps, la société a toléré les personnes atteintes de pathologies diverses tout en les laissant plus ou moins abandonnées à elles-mêmes.
Le mot "Hand in cap" : littéralement, "la main dans le chapeau".
A l’origine, si on s’attache à la sémantique du mot, le terme " handicapé" n’était pas associé à ceux qui avaient quelque chose en moins, mais bien plutôt à ceux dont les performances dépassaient celles des autres, ceux qui étaient hors-norme. Ce terme anglais a été employé dans le domaine du jeu à partir du XVIème siècle, et il est rattaché à la notion d’égalité des chances et donc de hasard de jeu, d’égalité de droit à gagner.
Le mot apparait officiellement en 1827 en Irlande et s'applique aux courses de chevaux sur gazon. Il était nécessaire d'égaliser les chances pour que ça ne soit pas joué d'avance compte tenue des inégalités liées aux chevaux et aux jockeys qui les montent. Le poids devint l'ennemi de la performance et le handicap, c'est un système d'égalisation : plus de poids sur les chevaux qui avaient déjà gagné et moins sur les autres (commissaire handicapeur). Il y avait donc une victoire possible pour tous.
Ce terme