la pauvreté
En 1989, le Parlement du Canada s’engageait à éliminer la pauvreté chez les enfants d’ici l’an 2000. Vingt-deux ans plus tard, cet objectif est loin d’être atteint, puisqu’un enfant sur neuf vit encore en situation de pauvreté. Ce constat social est d’autant plus inquiétant qu’il est démontré que la vulnérabilité économique des familles peut entraîner d’importantes répercussions sur le développement global des enfants.
LES CONSÉQUENCES PHYSIQUES
Dès la naissance, les enfants nés dans des familles pauvres sont désavantagés, puisqu’ils sont plus susceptibles de présenter une insuffisance de poids à la naissance. Loin d’être anodine, cette insuffisance de poids peut avoir de profondes répercussions sur le développement des enfants. En effet, des études scientifiques ont démontré que les bébés dits « de petit poids » courent davantage de risques de rencontrer des problèmes dans leur développement psychomoteur.
Ce n’est pas tout. Les enfants pauvres sont aussi plus susceptibles de souffrir d’asthme, d’infections respiratoires, de diabète de type 2 et de malnutrition. Ils ont aussi moins de chances d’être couverts par un régime d’assurance médicaments, de soins dentaires et de soins de la vue. Le taux de mortalité attribuable à des blessures involontaires est aussi plus élevé chez les enfants pauvres que chez les enfants élevés dans des milieux plus favorisés économiquement.
LES CONSÉQUENCES PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES
La pauvreté infantile peut aussi être à l’origine de différents problèmes psychologiques. Il est notamment démontré que les enfants vivant en milieu défavorisé sont plus à risque de présenter des problèmes d’apprentissage, des problèmes affectifs ou des troubles de comportement.
En termes de cheminement scolaire, les conséquences de la pauvreté sont particulièrement éloquentes : en 2010, le décrochage scolaire était deux fois plus élevé chez les élèves issus de milieux défavorisés. À long terme, ces jeunes ont donc