La pensée karl marx

5668 mots 23 pages
Matérialisme philosophique[modifier]
S'inspirant du matérialisme antique (sa thèse d'admission au doctorat portait sur l'atomisme de Démocrite et Épicure et sa théorie du clinamen, qui lui permettait de préserver la liberté de la volonté humaine au sein d'une théorie physique déterministe) et se voulant une critique de l'économie politique, la pensée de Karl Marx est résolument matérialiste: « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes » écrit-il ainsi dans le Manifeste communiste, rédigé peu avant les Révolutions de 1848. Comme Marx le remarque dans les Thèses sur Feuerbach, « les philosophes n'ont jusqu'ici qu'interprété le monde, il s'agit maintenant de le transformer. » C'est en cela que le marxisme peut être vu comme un dépassement de la philosophie.

Marx veut remettre « la dialectique hégélienne sur ses pieds », et estime donc que c’est la matière qui est première, et non l’esprit, c'est-à-dire que « le mouvement de la pensée n’est que le reflet du mouvement réel, transporté et transposé dans le cerveau de l’homme » (Le Capital). Il rompt ainsi avec l’idéalisme de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel, ainsi qu'avec l'Idéalisme allemand, pour lequel les objets sont de simples copies de « l’Idée » et pour lequel le « mouvement réel » de l'Esprit Absolu dans l'Histoire (Hegel) ne prend conscience de lui-même que dans la conscience du philosophe.

Le matérialisme selon Marx ne s'arrête pas à la dimension purement physique de l'Homme, comme c'était le cas de ces prédécesseurs. Marx insiste sur le « matérialisme social » qui fait (réalise) l'Homme, c’est-à-dire toutes les relations sociales qui le construisent (la famille, les rapports hiérarchiques, la réalisation (objet) de son travail au sein de la société et les formulations qu'il en donne, etc.)

Selon Ellul, il n'existe pas pour Marx une « nature humaine », mais une « condition humaine », qui varie selon les époques. Marx parle de « Gattungwesen ».

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