La philosophie optimiste
▪ L’œuvre se distingue par l’omniprésence d’un débat métaphysique sur le bien et le mal.
Cf le titre Candide ou l’optimisme, qui évoque les thèses des penseurs des XVIIe et XVIIIe siècles : Leibniz, son disciple Wolf ou le poète anglais Pope.
▪ Pangloss et Martin personnifient l’un l’optimisme, l’autre le pessimisme : ces thèses relèvent du manichéisme, théorie selon laquelle le Bien et le Mal se partagent le monde, et c’est le mal qui est en général victorieux.
LE DEBAT SUR LA PROVIDENCE ET L’EXISTENCE DU MAL AU XVIIIe SIECLE
A cette époque, l’existence du mal sur terre est une énigme qui a suscité toutes sortes de réponses, parmi lesquelles figure l’optimisme :
1) Le problème du mal dans le christianisme
- Pourquoi Dieu tolère-t-il le mal ? Comment accepter l’idée que Dieu infiniment bon et puissant soit responsable du mal et permette que le mal frappe les hommes vertueux ? Contradiction entre l’idée d’un Dieu bon et parfait et la réalité du mal.
- La théologie chrétienne répond à la question par 2 idées : les desseins de Dieu sont parfois incompréhensibles et ce que nous percevons comme un mal sera peut-être un bien plus tard ; la croyance au péché originel : le mal ne vient pas de Dieu, il est la punition du péché commis par Adam et Eve et transmis à leurs descendants. A l’origine, l’homme était pur et heureux, il vivait dans les délices du paradis terrestre, mais par orgueil il a convoité la connaissance égale à celle de Dieu.
→ Le mal existe sur terre, mais c’est l’homme qui en porte l’entière responsabilité.
2) La position des philosophes optimistes tels que Leibniz dans ses Essais de Théodicée (1710)
Ils tentent d’apporter une explication rationnelle au mal et d’en écarter toute volonté du Créateur.
- Seul Dieu est parfait et il a créé le meilleur monde possible
- Sa créature, l’homme, est donc imparfaite, ce qui explique ses faiblesses et se souffrances
- L’univers est